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Du temps pour lire
8 décembre 2020

AU REVOIR LA HAUT, par Pierre Lemaire

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Premières phrases du livre :

Ceux qui pensaient que cette guerre finirait bientôt étaient tous morts depuis longtemps. De la guerre, justement. Aussi, en octobre, Albert reçut-il avec pas mal de septicisime les rumeurs annonçant un armistice. Il ne leur prêta pas plus de crédit qu'à la propagande du début qui soutenait, par exemple, que les balles boches étaient tellement molles qu'elles s'écrasaient comme des poires belettes sur les uniformes, faisant hurler de rire les régiments français. En quatre ans, Albert en avait vu un paquet, des types morts de rire en recevant une balle allemande.

 

Pourquoi ce livre:

Au revoir là haut est dans ma PAL depuis 4 ans. Oui, oui, 4 ans. Je suis donc en plein dans un #ObjectifPal ! 

J'avais acheté le livre chez Emmaus. Le sujet de la Première Guerre Mondiale m'intéresse toujours, et puis il y avait donc ce Goncourt.

 

Ma lecture

Albert Maillard et Edourd Péricourt sont soldats dans la même tranchée, juste avant la fin de la Guerre de 14/18. Ils se connaissent déjà mais sans plus. Leur lieutenant, Henri d'Aulnay-Pradelle décide de lancer une dernière offensive vers les lignes ennemies. Il vient de tuer deux autres soldats d'une balle dans le dos, son objectif est donc de masquer ce meurtre en provoquant cette bataille. Albert découvre les deux corps et comprend ce qu'a fait Pradelle. Celui-ci, démasqué, le pousse dans un grand trou d'obus. Une nouvelle explosion enterre Albert vivant. Il ne doit son salut qu'à une tête de cheval mort dans laquelle il trouve les dernières bouffées d'oxygène, et à Edouard qui le déterre au dernier moment. Ce faisant, il est victime d'un éclat d'obus qui le défigure cruellement. Son destin, celui d'Albert et celui de Pradelle sont maintenant liés. L'intrigue va se construire autour d'une arnaque aux monuments aux morts et d'un trafic de cercueils. 

L'écriture de Pierre Lemaire est enlevée, le ton est caustique et grinçant, l'auteur ne fait pas dans l'atermoiement. Pour avoir visité plusieurs cimetières militaires datant de la Première Guerre, tant ici qu'aux Dardanelles en Turquie, ou par exemple l'ossuaire de Douaumont près de Verdun, ma lecture a eu aussi ce côté "réel" qui est intéressant. Comment en sommes nous arrivés à ces grands lieux de mémoire, c'est une question que je ne me posais pas avant. 

Je ne sais pas si je lirai les suites, Couleurs de l'incendie et Mémoires de nos peines. Dans l'immédiat non, car si ma lecture n'a pas été désagréable du tout, je n'ai pas non plus eu un coup de foudre, mais pourquoi pas un jour.

 

Infos 

Au revoir là-haut, Pierre Lemaire, Editions Albin Michel, 2013, 564 pages

 

 

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Commentaires
A
J'ai lu ce premier opus en version BD et lu Mémoire de nos peines (qui est très bien) en version roman, heureusement ils se lisent facilement séparément. Tout cela est très romanesque et plaisant...
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B
C'est vraiment un très bon roman, un coup de coeur même pour moi!
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L'âme de la vallée, Christian Signol

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