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Du temps pour lire
22 novembre 2020

LE PASSAGE, Elliot Ackerman

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Haris Abadi est irakien de naissance. Jeune adulte, il a émigré aux Etats-Unis, emmenant avec lui sa sœur Samia et tous deux ont obtenu la nationalité américaine. De retour en Irak en tant qu’interprète pour l’armée, Haris ne sait plus trop où est sa place, ni quel chemin donner à sa vie. Samie elle-même n’a plus besoin de sa protection. Elle est devenue une jeune femme et va épouser un Emirati rencontré à l’Université. Alors Haris décide de repartir au Moyen-Orient, en Syrie, pour lutter contre le régime de Bachar el-Assad aux côtés de l’Armée syrienne libre. Un contact rencontré sur le net, Saladin1984, doit l’aider à passer la frontière turco-syrienne, en partant de Kilis, une ville au sud-est de la Turquie. Là-bas, il rencontre Saied et Athid qui, Saladin1984 ne répondant plus à ses mails, lui proposent à leur tour de le faire entrer en Syrie. De passage, pourtant, il n’y en aura pas, en tout cas pas à ce moment. Athid vole l’argent et le passeport de Haris, le laissant livré à lui-même dans le no man’s land entre les deux pays. Désemparé, Haris est recueilli par Amir et Daphne, deux réfugiés syriens établis à Gaziantep, Antep dans le roman. Haris ne renonce pas à son projet et trouve en Daphne une alliée, car, elle aussi, souhaite retourner dans son pays, et plus particulièrement à Alep, où elle pense pouvoir retrouver sa fille disparue.

Le résumé en quatrième de couverture évoquait le vol du passeport américain de Haris, et donc la perte de « son statut d’Occidental protégé ». Pourtant, dans l’histoire, ce sujet n’est pas plus développé que cela. Haris n’en semble pas trop perturbé, comme si revenir aux Etats-Unis, ou même réussir à quitter la Syrie (ou la Turquie !) ne l’effleurait pas. Son histoire n’est aussi qu’esquissée, hormis l’épisode avec Jim et Karem en Irak. J’aurais aimé en savoir plus sur sa vie avant les Etats-Unis, sa famille, son arrivée dans le Michigan, sur le déracinement qui l’anime. Je ne m’attendais pas à ce quasi huis-clos entre lui et moins d’une dizaine d’autres personnages.

Le Passage est malgré tout une lecture agréable. Elliot Ackerman, manifestement, aime et connait la région. Et moi, quand on me parle de baklava, d’açma, d’Efes Pilsen, je suis d’emblée positive. J’aurais juste aimé plus de contenu, plus de densité, pour pouvoir davantage croire aux personnages, pour qu’ils soient autre chose que les « prétextes » du récit. 

 

Pour la petite histoire, j'ai photographié le livre avec un marque-page venu tout droit de Gaziantep, et une lampe venue tout droit du Grand Bazar à Istanbul.

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L'âme de la vallée, Christian Signol

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