LA MÉMOIRE EST UNE CHIENNE INDOCILE, par Elliot Perlman
La mémoire est une chienne indocile est un pavé, un sacré pavé, que j'ai découvert, acheté puis lu grâce au mois américain 2020. Alors évidemment, le mois américain était en septembre... Le truc est que je n'ai pas eu le temps de lire tous les titres envisagés mais tant pis : ce n'est pas comme si la littérature américaine n'était pas une de mes constantes de lecture. Dans l'idée donc, le roman d'Eliott Perlman entrait dans la catégorie "black lives matter" mais, au final, il va bien au delà. Outre l'histoire de la lutte pour les droits civiques, largement développée dans la première partie du livre, l'Holocauste est aussi racontée, sa mémoire et les liens avec le combat des afro-américains.
Durant ma lecture, je n'ai pas cessé de penser qu'il y avait quelque chose de comparable avec Les Disparus de Daniel Mendelsohn. Autant dans le sujet que dans le style d'écriture. Dans les deux cas, il y a une foule de personnages qui tous finissent par être liés d'une façon ou d'une autre il y a aussi le thème de ce qu'est la mémoire, de ce qui fait souvenir.
Et, depuis la minute de votre naissance, qu'est-ce d'autre que la vie, si ce n'est une lutte à seule fin de compter, pour une personne au moins ?
Alors, entrer dans ce livre n'a pas été forcémement facile car il n'est pas de ceux dont on lit trois ou quatre page par ci par là. Sa densité fait qu'il faut s'accrocher, se laisser porter, et là, la magie opère, les personnages prennent vie, portés par l'Histoire et l'histoire.